lundi 30 mars 2009

Le son et l'image, coktail gagnant


Les frontières s'estompent...Entre photos, sons, vidéos et editing, la multiplication des outils ont mis à la portée de tous la production d'objets vidéos hybrides adaptés au format web.

Il y a quelques années, Brian Storm déjà prophétisait l'avènement d'un nouveau photojournalisme qui allait produire à 360°, des reportages mêlant photos bien sûr, mais également sons, interview vidéos et animations qui permettent d'enrichir et de décliner le travail sur différents supports. En 2005, il crée Médiastorm, chargé de produire ces 'multimédia storytelling'.

Depuis, je cherche régulièrement les tentatives qui mêlent la photo et l'animation, et dernièrement je trouve de plus en plus de pistes créatives.
Ci-dessous les liens de quelques unes à archiver.

  • Les podcasts Magnum: la pertinence des photos, le commentaire du photographe en plus.
  • We are sleeping giants de Brooks Reynolds; c'est simple, et ça fonctionne: la musique peut être un ENORME plus sur une série photos.
  • Chase Jarvis, Laura's story, qui mêle sons, animation, film et photo autour d'un sujet assez simple: une fille qui raconte pourquoi elle aime courir. Ca fait penser à Tarnation de Jonathan Caouet, et en 2:40, on est conquis.
  • Plus ambitieux, 2 web documentaires qui cherchent à exploiter au mieux l'interactivité du média. Voyage au bout du charbon, de Samuel Bollendorff et Abel Ségrétin, carrément produit comme un court métrage (CNC, etc...) pour Le Monde Interactif, et Thanatorama, un documentaire sur la mort, sous forme de jeu dont on est le héros...mort.
  • Et un petit dernier, dont le site en lui-même est un projet: songsforeatinganddrinking. Des musiciens se retrouvent autour d'une bonne table...

mercredi 25 mars 2009

Ca se regarde (quelques liens...)


Andreas Seibert, suit depuis 2002 les travailleurs migrants qui sillonnent la Chine au gré des chantiers gigantesques - et inhumains - qui rythment le développement du pays.


On connait tous la fameuse pub de Dove 'Real Beauty'. Jodi Bieber a photographié les femmes sud africaines sur le même modèle. Vidéo de l'expo ici.


Grandmasterflash, Sydney, et Les guerriers de la nuit...tous les souvenirs remontent avec cette photo de Thomas Hoepker, en provenance du 'staff pick of the day' du twitter de Magnum (un bonheur).

mercredi 18 mars 2009

Jonas Bendiskson - The Places We Live


En 2008, pour la première fois, la moitié de la population mondiale vit dans les villes. 1/3 de ces personnes vivent dans des bidonvilles...

C'est beau, signifiant, intelligent et réflexif, esthétique et inhabituel. C'est du photo journalisme qui se déploie sur la distance de livres. C'est modeste et c'est fort.
Dans Satellites Jonas Bendiksen, membre de Magnum, témoignait des républiques tombées en marge de l'empire russe lors de l'effondrement de l'URSS. Dans The Places We Live, il présente 4 bidonvilles, ses habitants et ses lieux, et fait passer l'énergie et la dignité de ces villes qui, de part le nombre d'habitants qui les peuplent, sont devenues une norme.

"I love working on stories that get left behind in the race for the daily headlines - journalistic orphans. Often, the most worthwhile and convincing images tend to lurk within the hidden, oblique stories that fly just below the radar." Jonas Bendiksen

Le livre et le site sont à découvrir, absolument.
Une interview sur ce projet, c'est ici.

Bio express: norvégien, 32 ans

dimanche 15 mars 2009

Werner Amann - jeunesse berlinoise


'Documentaires modes'; c'est ce que m'évoquent les séries de ce photographe allemand qui, à côté des photos de commande fashion, présente sur son site des clichés qui semblent toucher à son quotidien.

En fait, le monsieur a 40 ans. Difficile donc d'affirmer qu'il photographie ses potes lorsqu'il montre des jeunes de Berlin, Paris, Tel Aviv ou Los Angeles qui n'ont guère plus de 20 ans. Quoi qu'il en soit, la mise en scène, présente, donne l'impression d'être avec eux, à la terrasse du café. Allez, ça rajeunit...


Et parce que ses talents sont multiples, il nous donne quelque trésors graphiques et autres ambiances 'david lynchiennes' qui valent le détour (et rappellent les liens cosanguins entre ce cinéma et beaucoup de photographes contemporains).