lundi 29 septembre 2008

Avedon au Jeu de Paume: le show permanent


"J'ai posé une série de non: non aux jolies lumières, non aux compositions trop apparentes, non à la séduction des poses ou à la narration".


Je passe sur le monde qui se presse devant chaque photo (je n'ai jamais vu autant de gens dans cette partie des Tuileries), sur les débuts 50's - photos de mode et vie parisienne (qui démontrent si besoin en était les intuitions géniales, le sens du mouvement et de la narration dans son travail), ainsi que sur les portraits de personnalités (idem); le tout ayant donné naissance au meilleur (Tim Walker) comme au pire (La Chapelle), par exemple.


Je me concentre sur la série In the American West, LE label profondeur / authenticité d'Avedon.
Le résultat m'a plus fait penser à un casting pour John Deere qu'à un travail documentaire rigoureux et plasticien sur les habitants de cette partie de l'Amérique. Bien sûr, ces photographies sont belles et, comme Avedon le rappelle: "l'exactitude n'existe pas en photographie. Toutes les photos sont exactes, aucunes d'elles n'est la vérité".
Pourtant, en choisisant un traitement sensationnel pour ces personnes ordinaires, il m'apparaît aujourd'hui plutôt daté vs ce que ferait, au hasard, un Alec Soth (hôte du lieu quelques mois auparavant); et franchement en contradiction avec la phrase que j'ai placé en exergue, sur le refus précisément de tout sensationalisme.


Un travail me semble faire exception au show permanant: la série de portraits de son père, réalisée entre 1969 et 1973, alors que celui-ci est rongé par un cancer. (au passage, un autre très bel exemple sur le même thème chez Phillip Toledano, Days with my father).


Bio expresse: né en 1923 à New York, mort en 2004.
Le site officiel, ici, le lien vers un article sur American West, .

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